Tarrano - hameau d'Ortia le 15 juin
Piobetta - Incinacce le 17 juin
Deux Saints étaient fêtés dans le canton d'Alesani, respectivement les 15 et 17 juin, Saint Vitus à Ortia, et Saint Antoine à Incinacce en présence de notre prêtre, Père Luc, curé des trois unités : Alesani, Cervioni, Moriani.
Saint VItus meurt en martyr tandis que Saint Antoine sera prédicateur, tous deux se rejoignent sur le chemin de la sainteté.
Tarrano - hameau d'Ortia
Piobetta - Incinacce
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Saint Guy, saint Vite ou saint Vith (en latin Vitus rattaché à vita, la « vie », et Vito en italienne) est un jeune martyr et un saint auxiliateur du début du IVe siècle.
Guy est confié petit par son père, un riche sicilien célibataire et résolument païen, à une gouvernante Crescence dont l’époux Modeste va lui servir de précepteur. Tout en prenant soin de lui, ils lui enseignent la foi chrétienne. Lorsque son père apprend qu’il a été baptisé à son insu, le juge Valérien lui demande d’infliger à son fils une sérieuse punition, ce qu’il fait en le battant à coups de verges. Voyant que cela ne fait pas infléchir sa foi, son père cherche un moyen plus radical de l’en dissuader. Bien inspiré du danger ou averti par un ange, l’enfant rejoint le couple adoptif et ils s’enfuient de la ville.
Parvenus en Lucanie, le jeune Guy commence à accomplir toutes sortes de miracles et sa renommée se popularise de plus en plus. Lorsque l'empereur Dioclétien entend parler du garçon, il le fait venir à Rome avec Crescence et Modeste pour tenter de guérir son fils atteint d'un esprit mauvais.
Bien que Guy réussisse, l’empereur exige d’eux qu’ils abandonnent leur foi pour sacrifier aux dieux païens, mais devant leur refus et leur conviction il les fait emprisonner. Au bout d’un moment, Dioclétien décide de leur infliger le supplice de la poix brûlante, rappelant les trois jeunes Hébreux du livre de Daniel dans la Bible, mais au lieu de céder, ils se mettent à chanter des hymnes en hommage au Seigneur. Dans la foulée, ils sont mis devant un lion, mais celui-ci se couche devant eux et leur lèche les pieds. Ulcéré de voir le public quasiment conquis, Dioclétien les fait mettre sur le chevalet où leurs corps sont presque à se rompre. Malgré la torture, ils ne meurent pas tout de suite et sont libérés par des anges qui les guident jusqu’au fleuve Sélé, où ils rendent l’âme un 15 juin (vers 303).
Au VIIe siècle, Guy apparaît à une respectueuse matronne convertie de Salerne nommée Florence (Fiorenza) un jour qu'elle navigue avec difficulté sur le Sélé pour cause de vent violent et qu’elle prie Dieu de lui venir en aide. Son embarcation épargnée du naufrage, elle promet au saint de lui offrir une sépulture décente ainsi qu'à ses compagnons. Dans un premier temps, elle les fait enterrer à l'endroit de leur mort.
Par la suite, en pèlerinage en Terre sainte, son frère tombe malade et, dans son chagrin, elle demande la protection divine. À nouveau Guy lui apparaît et lui propose de transporter les dépouilles à un meilleur endroit. Désireuse de le satisfaire, un matin elle se réveille en face d’une silhouette de jeune médecin qui lui demande : « Que me donnez-vous en récompense de la guérison de votre frère ? ». - Et de répondre : « la moitié de mes biens ». Le jeune homme lui dit en souriant : « Je ne demande rien de plus que d’aller avec vous dans les Pouilles déposer les corps des trois saints », puis prenant la main de son frère, il le guérit. Au retour, Florence et son frère font escale à Polignano a Mare et comprennent que c’est le lieu approprié pour les inhumations. Une fois celles-ci effectuées avec une partie de la population locale et des représentants religieux dont Pierre Ier, premier évêque du diocèse, la construction d’une église est décidée en 672 en l'honneur des trois martyrs. Florence achète également quelques bâtisses dont une qu’elle confie aux moines bénédictins afin qu'ils puissent perpétuer la vénération.
Reliques et vénération
Modeste, Guy et Crescence sur le chevalet, autel de Saint-Vitus (1450) Schwabach.
L’église de Polignano a Mare, anciennement une cathédrale, porte aujourd’hui le nom de Santa Maria Assunta et comporte toujours une chapelle dédiée à saint Guy (Vito) qui est célébré par un festival annuel qui se déroule sur trois jours, du 14 au 16 juin. À trois kilomètres, l’abbaye Saint-Guy Martyr (San Vito Martire) est devenue propriété privée au XIXe siècle après avoir appartenu à des moines basiliens, bénédictins et franciscains. Y sont conservés, l'os sacré d'un bras du saint dans un reliquaire et la rotule de l'un de ses genoux dans un ciboire.
En 756, d'autres reliques de saint Guy ont été transférées à la basilique Saint-Denis, et de là, en 836, elles ont été offertes au premier monastère bénédictin de Saxe, la future abbaye princière impériale de Corvey (fondée en 822), dont saint Guy est encore le patron aujourd'hui. Par l'intermédiaire des missionnaires bénédictins de Corvey (par exemple Anschaire), la vénération de Guy et de ses reliques s'étendit plus au nord et à l'est. Ainsi, en 1355, sa tête (son chef) fut transférée à Prague pour être conservée dans la cathédrale Saint-Guy, construite en son honneur par le roi Charles IV.
Au fil des ans, diverses légendes relatives aux translations de ses reliques dans différentes villes et monastères ont été ajoutées à l'histoire originale de sa martyrologie et plusieurs miracles lui ont été attribués. D'autre part, des légendes ont contribué à augmenter sa notoriété.
Au IVe siècle, une épidémie de chorée de Sydenham ravagea l'Allemagne et les Pays-Bas. Les malades se montraient agités à trembler de tous leurs membres et finissaient par ressembler à des danseurs pris de convulsions ou de frénésie; certains allaient même jusqu'à épuisement total. Les populations pouvaient s’en amuser mais beaucoup de ceux qui avaient des proches atteints se mirent à prier Guy devant sa statue et dans les lieux où son culte était connu et pratiqué.
Pendant des siècles, le jeune saint martyr a nourri et exalté la foi populaire pour guérir et se protéger de la maladie entrainant cette manie dansante qui finissait par s’apparenter à de l’hystérie collective. Ce fut alors que l’expression « danse de Saint-Guy » lui a été associée; et il fut mis au nombre des saints auxiliateurs avec un renom de thaumaturge qui se répandit dans une bonne partie de l'Europe. Plus tard, on prit l’habitude de l’invoquer contre toute forme d’agitation nerveuse ou d’épilepsie, d’autant plus que ce genre de maladie revint à plusieurs reprises au cours du Moyen Âge (pays de Galles, Erfurt, Rhénanie, Strasbourg)3. À proximité de Saverne dans le Bas-Rhin, une grotte a été aménagée en chapelle et est connue des pèlerins pour guérir de la danse de Saint-Guy.
Aujourd’hui encore, la procession dansante d'Echternach au Luxembourg peut lui être rattachée sous forme de tradition et d’hommage.
Saint Guy est également invoqué contre la léthargie, la rage, les crampes, l’énurésie et les morsures de serpent.
Saint Antoine de Padoue - Fernando Martins de Bulhões,
en religion frère Antoine, né en 1195 à Lisbonne (Portugal) et mort le 13 juin 1231 près de Padoue (Italie), est un prêtre franciscain portugais, maître de doctrine spirituelle, prédicateur de renom et thaumaturge, qui fut canonisé en 1232, moins d’un an après sa mort, et déclaré docteur de l'Église en 1946.
Liturgiquement, il est commémoré le 13 juin et vénéré sous le nom de saint Antoine de Padoue.
Littérairement, il fait notamment l’objet des chapitres 39 et 40 des récits légendaires Les Fioretti de saint François d'Assise d’Ugolino da Brunforte pour son fameux prêche aux poissons à Rimini. Représenté sous les traits d'un homme jeune et mince tenant dans ses bras l'Enfant Jésus assis sur une bible, il est l'un des saints les plus populaires.
Un jeune noble
Fernando Martins de Bulhões est né vers 1195 à Lisbonne, dans une famille noble et militaire. Il étudie au monastère de la Sainte-Croix de Coïmbre. À 15 ans, il entre chez les chanoines réguliers de saint Augustin de saint Vincent.
Un jeune franciscain
En 1220, les dépouilles des franciscains martyrs du Maroc sont ramenées au Portugal. Le témoignage de ces vies bouleverse le jeune prêtre de 25 ans et le conduit à demander son admission parmi les disciples de François d'Assise ; il y devient « frère Antoine » en hommage à Saint Antoine du désert, premier ermite chrétien connu.
Un jeune missionnaire
À sa demande, il part en mission au Maroc, mais doit être rapatrié en Europe dès 1221 pour des problèmes de santé. Son bateau est poussé par les vents vers la côte de Sicile, où il rencontre les franciscains de Messine. Il participe au côté de François d'Assise au chapitre général du 30 mai 1221, et passe près d'un an au couvent de Montepaolo, pratiquement isolé du reste de la communauté.
En 1222, lors de l'ordination de plusieurs franciscains, il doit prendre la parole à la place d'un frère et montre un grand talent d'orateur et d'érudit. François d'Assise l'envoie alors prêcher1 en Italie et en France.
Un jeune prédicateur
François d'Assise.
Antoine connaissait très bien la théologie, et ses prédications rencontrent un succès important. Il prêche et enseigne la théologie à Bologne, puis va s'établir dans le Sud de la France, à Toulouse et à Montpellier, favorisant la conversion de nombreux cathares. Il fonde un monastère à Brive, où il obtient de nombreuses conversions. Il va d'ailleurs être surnommé le « marteau des hérétiques ». Sa connaissance remarquable des Saintes Écritures lui fait conférer le titre de « Trésor vivant de la Bible » par le pape Grégoire IX, qui ne cache pas son admiration.
Un jeune provincial
En 1226, il est custode de Limoges et, en 1227, après la mort du fondateur de son ordre, François d'Assise, il est provincial d'Italie du Nord, tout en continuant ses prêches et ses controverses face aux albigeois. La tradition rapporte qu'en 1227, au moment de son retour de France, il aurait fait édifier un sanctuaire dédié à la Bienheureuse Vierge des Grâces dans la ville de Gemona del Friuli, située dans le Frioul (Italie). Gemona abritait à l'époque une importante communauté de patarins, secte considérée comme hérétique, et contre laquelle Antoine prêchait. Ce sanctuaire, qui existe toujours, sera le premier consacré à saint Antoine dans le monde.
En 1230, au chapitre, il renonce à sa charge de ministre provincial.
Un jeune conseiller du pape
Il est alors envoyé à Rome, où il devient l'un des conseillers du pape Grégoire IX, qui s'interroge sur la validité du testament de François d'Assise.
Un jeune saint
En 1231, il est envoyé à Padoue, où il poursuit ses prêches durant le Carême. Il meurt d'hydropisie et d'épuisement le 13 juin suivant, à Arcella (it), près de Padoue à l'âge de 36 ans.
Si son apostolat dura moins de dix ans, le rayonnement de ses paroles et de ses actes aura une portée internationale jusqu'à nos jours. Antoine est canonisé dès le 30 mai 1232 par le pape Grégoire IX, en raison d'une quarantaine de guérisons. Les foules viennent nombreuses. Aujourd'hui encore, elles se pressent dans la basilique qui lui est dédiée à Padoue, en Italie.
Le culte du saint se répand surtout aux XVe et XVIe siècles. Il devient le saint national du Portugal, dont les explorateurs le feront connaître au monde entier ; au début du XVIIIe siècle, au Congo, le mouvement antonianiste lancé par Kimpa Vita fait de lui un « second dieu ». Il est ainsi le patron des marins, des naufragés et des prisonniers (voir sa fiche pour le reste). Saint également vénéré en Italie, son culte (dulie) est ensuite propagé en France par l'immigration italienne après la Première Guerre mondiale.
À partir du XVIIe siècle, il est également invoqué pour retrouver les objets perdus, puis pour recouvrer la santé et, enfin, pour exaucer un vœu. L'idée d'invoquer saint Antoine pour retrouver les objets perdus vient du fait qu'un voleur (qui deviendra un pieux novice) lui aurait dérobé ses commentaires sur les psaumes et se serait ensuite senti obligé de les lui rendre.
Les récits le concernant contiennent de nombreux épisodes surnaturels, comme sa faculté de bilocation, celle de se faire entendre et comprendre des poissons (épisode se déroulant à Rimini et narré dans les Fioretti de saint François d’Assise d'Ugolino da Brunforte), ou l'épisode selon lequel il aurait une nuit tenu l'Enfant Jésus dans ses bras.
Iconographie
Les principaux attributs d'Antoine de Padoue sont la bure franciscaine, l'Enfant Jésus, une mule, un livre, des poissons, un cœur enflammé, un lys.
Au Moyen Âge, les représentations de saint Antoine de Padoue sont assez rares, mais elles deviennent très courantes à partir du XIVe siècle. La plupart des églises comptent aujourd'hui une statue de lui. Il est généralement représenté vêtu de la bure franciscaine nouée par une cordelière à trois nœuds, et tenant dans ses bras l'Enfant Jésus et en main un exemplaire de l'Évangile.
On le représente aussi souvent prêchant aux foules ou aux poissons, en discussion avec François d'Assise, guérissant des malades, remettant en place la jambe qu'un homme s'était coupée en signe de pénitence, faisant s'agenouiller une mule devant le Saint Sacrement pour convaincre un Juif qui doutait de la présence réelle de Dieu dans l'hostie, ou encore assistant à l'apparition de la Vierge Marie et de l'Enfant Jésus (assis ou debout sur un livre)