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 Un peu d'histoire

Quelques évènements et personnages illustres qui ont marqué l’histoire de la Costa Verde

L’exil de Pasquale Paoli :

Né en 1725 à Morosaglia, Pasquale Paoli reste le personnage le plus emblématique de l’Histoire de la Corse. Déjà son père, Ghjacintu Paoli, joue un rôle important dans la Révolution de Corse dès 1729.

Il sera notamment, en compagnie de Luigi Giafferi, à la tête du gouvernement de la Corse en 1735, puis premier ministre sous le règne éphémère de Théodore de Neuhoff, et enfin Régent du Royaume jusqu’à la soumission des troupes corses aux troupes françaises.

Contraint à l’exil, Ghjacintu Paoli embarque clandestinement à Padulella di Moriani le 7 juillet 1739 à destination de de Naples via l’île d’Elbe, en compagnie d’une vingtaine de personnes dont son fils Pasquale, âgé de 14 ans, ainsi que Luigi Giafferi et son fils Agustinu. Le jeune Pasquale, aurait alors promis en quittant la côte, de revenir plus tard en Corse pour y chasser l’occupant génois, promesse qu’il tiendra seize ans plus tard, en avril 1755.

Lors d’une Consulte au couvent de Saint Antoine de Casabianca le 13 juillet 1755, il est élu « Capu Generale », chef de la Nation Corse… Un mémorial, érigé à Moriani-Plage, rappelle ce moment de l’histoire de la Corse.

Le baron Théodore de Neuhoff, Roi de Corse :

Né en 1694 dans la noblesse Westphalienne, Théodore de Neuhoff est un vrai personnage : officier polyglotte, il parcourt l’Europe et fréquente les grands de ce monde.

Au cours de ses pérégrinations, il rencontre en Toscane des exilés corses parmi lesquels Giafferi, Ceccaldi et Costa. Y voyant une opportunité et avec l’aide de la Cour d’Angleterre, il débarque à Aléria le 25 mars 1736 avec de l’argent, des armes et des munitions « pour libérer la Corse de l’esclavage génois ».

Vêtu de façon singulière, « à l’orientale », il est accueilli comme un messie à tel point qu’il se fait élire et couronner Roi de Corse le 15 avril au couvent d’Alesani. Il prend le nom de Théodore 1° et s’installe dans l’ancien palais épiscopal de Cervioni.

Il élabore une constitution monarchique et fait frapper monnaie à Ornetu de Tavagna. Même s’il tient tête aux troupes génoises, il décide, en novembre 1736, d’aller chercher lui-même une aide extérieure qui tarde à arriver. Malgré de nombreuses tentatives, il ne parviendra plus à revenir sur l’ile et échouera dans sa volonté de libérer la Corse de la domination génoise.

Il décèdera à Londres en 1756.

Luigi Giafferi :

Né à Talasani en 1668, ce fils de notable entame une carrière d’officier très jeune. En 1734, il est nommé chef suprême et général de la Nation Corse.

Puis il devient Primat du Royaume de Corse avant d’être contraint à l’exil. Avec l’aide de la Cour d’Angleterre, il revient avec Théodore de Neuhoff, roi éphémère de Corse, qui en fera son 1° ministre.

Puis il sera nommé Régent en 1736 avant un nouvel exil à Naples, suite à la défaite des Naziunali, ou il mourra en 1748. Sur une plaque apposée sur maison natale, on peut lire : « l’exemple du peuple corse doit apprendre aux souverains à ne point opprimer leurs sujets, mais à se souvenir que, partageant avec eux la qualité d’hommes mortels, ils sont originairement égaux »…